Caveau de Gabrielle Aguila

Gabrielle l'avait suivit, il le savait.

C'était ca, ou elle allait rester enfermée dehors. Paradoxe.

Il lui ouvra la porte de son caveau d'un coup de coude, et l'ensemble de la piece était comme toute les autres.
Sombres, vides, mais c'était un toit si fait. C'est déjà ca.

" Voila ta modeste demeure, mets y tout ce que tu veux dedans, je n'irai pas fouiller. "

Il afficha un regard méfiant, une des premieres regles qu'il avait apprit quand il repensa.
Toujours rester sur ses gardes et etre méfiant meme de ses amis. C'était une regle essentielle.

Il commenca a ouvrir la bouche pour le lui dire, et se ravisa.

Comme a son habitude, il tourna les talons, et lanca sa main derriere son épaule en guise de salut, avant de rejoindre l'autre qui s'était posée sur sa nuque.

Gabrielle arqua un sourcil devant sa 'modeste demeure' : c'etait legerement miteux et elle avait ete habitue a mieux mais bon ! On ne pouvait pas tout avoir !

Elle repensa a ce que Wolferus lui avait dit et sourit avec ironie : pas facile a vivre ? Elle ? ... Son sourire s'agrandit, devenant presque carnacier : moui il avait raison !
Elle haussa les epaules puis s'avanca dans la piece. Sans se retourner, elle ferma la porte du pied tout en laissant tomber a terre son malheureux sac de voyage.
Elle s'etira a la facon d'un chat puis deposa son grand chapeau sur l'unique equivalent de table de la piece.
La jeune fille ne sortit rien de son sac : elle preferait sortir poursuivre son entrainement si soudainement interrompu.

Apres avoir jete son manteau sur son lit, elle sortit de la piece en claquant la porte.

Gabrielle revenait d'une longue séance d'entrainement. Elle se rafraichit rapidement, passa un court short noir,un débardeur de la même couleur tout en gardant évidemment ses gants, et elle alla s'étendre sur son lit. Mais curieusement le sommeil ne vint pas.

Elle se leva et se plaça au milieu de la pièce. Elle se mit dans la position du lotus et laissa le calme l'envahir ce qui était malheureusement de plus en plus rare depuis la mort tragique de ses parents.

Et soudain, sans prévenir, des notes du musique se mirent à tourner dans sa tête. La jeune femme mit quelques instants avant de reconnaitre l'air d'une berçeuse qu'elle avait l'habitude de chanter ou d'entendre quand elle était petite et qu'elle avait peur.
Ses yeux, toujours fermés, se fronçèrent ; sa tête se pencha sur le côté, comme si elle cherchait à mieux entendre la musique.

Puis, elle ressentit une sensation de chaleur au bout des doigts. De plus en plus intriguée, elle ouvrit les yeux et vit de petites étincelles briller aux bouts de ses doigts. Mais elles disparurent presque aussitôt. Gabrielle se demandait comment cela était arrivé lorsqu'elle réalisa le potentiel de sa découverte. Elle pouvait en retirer une nouvelle force, un nouveau pouvoir.

La jeune femme se reconcentra alors pendant de longues minutes pour tenter de renouveler l'expérience. Mais rien ne vint.
Elle repensa alors à la berçeuse et de nouveau, elle se laissa envahir par les notes de la musique. Et enfin, elle ressentit de la chaleur au bout de ses doigts. Gabrielle se concentra plus intensemment sur l'air de la chanson et curieusement, elle sentit les étincelles grandirent. Elle ouvrit les yeux.

Ca reste petit songea-t-elle en observant ses doigts. Mais comment cela peut il être lié à une chanson ?!

Elle se moquait un peu de la réponse - tout ce qui comptait c'était le résultat - mais elle ne pouvait s'empêcher de se poser la question.

Cependant, la jeune femme avait oublié une chose : elle revenait d'une longue séance d'entrainement et cet entrainement avait lui même était précédé par son voyage et ses recherches. Hors, la magie demandait de l'énergie et ce nouveau "pouvoir" encore plus mais Gabrielle n'en avait plus en reserve.
Orgueilleuse et se surestimant assez souvent, elle ne s'était pas rendue compte que du sang commençait à couler de son nez ; elle était trop occupé à tenter de faire grandir ses étincelles.
Puis, et bien que se soit difficilement possible, sa peau pâlit encore plus, faisant ressortir d'avantage le filet de sang qui arrivait maintenant dans son cou.

Et soudain, le noir ; presque sans s'en rendre compte, la jeune femme s'effondra à terre, sans connaissance.

En passant devant la porte du caveau de sa soeur, Mau sentit une forte odeur de sang provenant de la pièce.

Qu'est ce qu'elle fout ? pensa-t-il. Sans trop avoir pourquoi, il ouvrit la porte et se permit d'entrer.
Il vit Gabrielle, étendue à terre, baignant dans son sang.

Oh c'est pas drôle si tu te tues toute seule petite soeur ! se dit-il avec un sourire mauvais. Il se pencha sur elle et vit qu'elle respirait encore faiblement. Il soupira d'agacement et la porta sur son lit comme si elle ne pesait rien - ce qui devait être le cas vu la quantité de sang à terre.

Il essaya de la réveiller en lui assénant quelques paires de claques mais rien n'y fit ; il regarda autours de lui, cherchant un moyen de la ramener à la vie et ne trouvant rien, il décida d'utiliser la magie. C'était risqué mais après tout...

Il posa ses mains le long du visage de Gabrielle et se concentra, il se savait pas trop se qu'il cherchait mais il voulait quand même essayer.
Et apparament, cela marchait : la jeune femme semblait reprendre quelques couleurs.
Lorsqu'il sentit ses forces diminuer, Mau rompit le contact et sortit de la pièce : qu'elle se débrouille maintenant ! songea-t-il.

Gabrielle rouvrit péniblement les yeux : tout était flou autours d'elle et tout son corp la faisait souffrir.
Lorsqu'elle essaya de se redresser, tout tourna autours d'elle et elle préféra se rallonger.

Elle essaya de se remémorer se qu'elle avait fait pour se sentir aussi mal mais rien ne vint.

Elle allait se rendormir lorsqu'une image s'imposa à elle, comme un flash : les étincelles ! Elle se souvenait maintenant ! Elle jeta un coup d'oeil dans le reste de la pièce et vit la mare de sang sur le sol. Par réflexe, elle tenta tans bien que mal de trouver la blessure qui lui avait fait perdre tans de sang.
Elle retira sa main de derrière sa tête : elle était couverte de sang mais elle ne portait aucune plaie à cette endroit : elle était donc étendue dans la flaque et quelqu'un l'avait aménée sur le lit : mais qui ?

Fatiguée, elle ne chercha pas la réponse et sombra dans un sommeil réparateur ...

Gabrielle se réveilla, réposé. Elle ne savait pas combien de teps elle avait dormis et s'en moquait.

Elle s'étira puis se leva. Elle se dirigea vers la porte, bien décidée à trouver quelques chose à manger et un peu d'action...